=> Comment entraîner votre cerveau à décider… sans qu’il ne vous manipule.
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La pensée critique, c’est l’art d’aller au-delà de ce que votre cerveau veut croire.
Et parfois, c’est l’art de vous contredire… avant que la réalité ne s’en charge.
Elle est au cœur de la stratégie de tout décideur engagé.
Mais soyons honnêtes : critiquer les autres, c’est facile. Se critiquer soi-même, c’est un sport de haut niveau.
Le plus difficile dans sa pratique est de mettre l’égo en sourdine et de remettre en question ses propres choix, sans excuses ni rationalisations.
C’est un exercice de conscience, pas de culpabilité.
Plus vous êtes brillant, plus l’exercice devient complexe, car les cerveaux les plus rapides fabriquent aussi les plus belles justifications.
Et se remettre en doute reste, avouons-le… l’un des passe-temps les moins populaires chez les Leaders.
Dans cet article Le MINDSET 360
Dans l’article qui suit, je vous parle justement de décision stratégique et pensée critique, et de ce que les neurosciences révèlent sur notre manière de croire que nous décidons librement.
Voyez où en sont les recherches, comment entraîner votre propre cerveau à décider avec clarté, et comment utiliser ces principes pour propulser votre croissance… sans vous laisser manipuler par votre esprit.
Bonne lecture… et bonne critique !
Paul
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Les meilleures décisions ne sont pas celles que vous prenez le plus rapidement… mais celles que votre cerveau n’a pas sabotées, dès le départ.
Parfois, vous pensez décider ? C’est surtout votre cerveau qui décide pour vous… et il ne vous demande même pas votre avis.
Le danger des Leaders intelligents : Plus votre cerveau est brillant, plus il risque de vous piéger.
Dans un monde saturé d’informations et de pression décisionnelle, la qualité du raisonnement devient une compétence stratégique, chez le Leader d’aujourd’hui.
Les neurosciences offrent aujourd’hui des outils précis pour comprendre comment votre cerveau décide, et surtout, comment éviter qu’il ne se trompe avec confiance… en croyant avoir raison.
Le paradoxe du décideur moderne
Les dirigeants croient souvent qu’ils décident rationnellement, alors qu’ils décident sous différentes influences : leurs émotions, leur biais de confirmation, et la fatigue cognitive, entre autres, donnent une tangente erratique à leurs prises de décisions.
Et cela, c’est lorsque ces mêmes raisons ne servent pas de freins de résistance qui les bloquent net, dans leur élan.
Et bien sûr, tout le monde se croit rationnel, surtout quand il prend une mauvaise décision, et l’intègre comme une vérité dans un PowerPoint bien présenté.
Comme le cite Kahneman (Système 1 / Système 2) : la majorité des décisions stratégiques sont prises « intuitivement », puis justifiées après coup, par la logique.
Ce qui donne comme effet parfois désastreux : plus votre expertise augmente, plus votre cerveau devient efficace… mais aussi aveugle à ses propres raccourcis mentaux.
La neuroscience de la décision
Les décisions reposent sur un équilibre entre trois zones clés :
Le cortex préfrontal (analyse, logique, anticipation), l’amygdale (émotions, peur, stress), et, moins connue, la zone du striatum (récompense, habitude).
Comme vous pouvez le constater, ce trio détermine si vous décidez par réflexe émotionnel, répétition ou raisonnement conscient.
Ce que l’on doit noter ici, c’est que le Leader performant n’est pas celui qui supprime ses émotions, mais celui qui sait quand elles prennent le contrôle au lieu de servir de vecteur de croissance.
Le biais de confirmation : l’ennemi invisible
J’ai parlé du concept du biais de confirmation, dans un article Pro.
C’est la tendance à ne chercher que les informations qui confirment ce qu’on croit déjà, ou que l’on espère être vrai.
Comme exemple concret : un dirigeant valide un projet risqué en ne consultant que les indicateurs qui sont favorables à ce qu’il espère ou croit être vrai, et ignore ce qui le contredit.
Comme autre exemple : Vous êtes en réunion, tout le monde hoche la tête, et vous validez une idée parce qu’elle « semble logique ». Une semaine plus tard, votre instinct vous dit que quelque chose cloche… mais le biais de confirmation a déjà scellé la décision.
En complément d’information, ce concept a été bien étudié. En neuroscience, il a été découvert, entre autres, que le cerveau libère de la dopamine lorsqu’une information confirme une croyance : le plaisir de « se donner raison » est biologiquement réel.
Votre cerveau vous manipule… tout en vous félicitant pour votre « brillante » décision.
C’est un peu comme si votre cerveau vous offrait un petit verre de champagne chaque fois que vous avez tort… mais que vous pensez avoir raison.
Ce qui a comme conséquence : le Leader doit lutter non contre ses émotions, mais contre son besoin d’avoir raison.
L’illusion de la rationalité
En psychologie cognitive, on sait maintenant que la rationalité pure n’existe pas.
Chaque décision, même la plus logique en apparence, est teintée d’un filtre émotionnel et contextuel.
Selon Antonio Damasio (1994), les émotions ne nuisent pas à la raison, elles la guident. Sans émotions, la décision devient théoriquement parfaite, mais pratiquement impossible.
Pourtant, certains gestionnaires rêvent encore d’un monde où tout serait prévisible, mesurable et contrôlable… bref, un monde sans humains.
Les pires décisions sont souvent les plus logiques.
Vous n’avez qu’à penser à C-3PO de la série Star Wars.
Le défi du Leader moderne n’est donc pas de choisir entre raison et émotion, mais d’orchestrer les deux comme un système complet.
La pensée critique : l’arme du cerveau conscient
Voici ici un concept extrêmement puissant.
Pour le mettre en pratique, vous devez mettre votre ego complètement de côté, car c’est ce dernier qui peut tout faire dérailler, dans votre réflexion.
Comme j’aime le dire parfois :
ATTENTION ! Si votre ego lit plus vite que votre conscience, vous risquez de vous faire mal !
Certains ont déjà tenté de le faire… on attend toujours la guérison complète de leur conscience.
La pensée critique, c’est la capacité à suspendre son jugement automatique pour prendre le temps d’évaluer objectivement une idée ou une décision.
Pour ce faire, on doit laisser son ego de l’autre côté de la porte.
Elle s’applique en deux étapes stratégiques :
1. Faire une pause cognitive :
Créer une micro-distance entre le stimulus (situation) et la réponse (décision).
2. Effectuer une reformulation métacognitive :
Se remettre en question, en se demandant « Et si c’était faux ? », « Que manquerais-je si j’avais tort ? ».
Comment les appliquer, concrètement : avant chaque décision stratégique, entraîner l’équipe à adopter un mode préfrontal, en mettant la logique et l’anticipation stratégique positive de l’avant (réflexion lente, se poser des questions de validation).
La plasticité cérébrale : le cerveau du Leader se met à l’entraînement
La pensée critique et la conscience claire ne sont pas des traits fixes : ce sont des circuits neuronaux qui s’entraînent.
Phase pré-décisionnelle
Entraîner la pensée critique, c’est renforcer la capacité du cerveau à :
• Différer une décision;
• Résister à la gratification immédiate;
• Activer des réseaux d’analyse plus complexes;
Ce que je vous propose ici ne suggère pas de faire mouche du premier coup, chaque fois. C’est illusoire de penser ainsi.
L’objectif est d’apprendre à mieux penser avant d’agir, à créer ce léger décalage entre impulsion et action, là où la conscience prend le relais sur le réflexe.
Phase post-décisionnelle
Mais c’est après la décision que le vrai entraînement commence.
Les Leaders qui pratiquent la réflexion post-décisionnelle, en revisitant leurs choix, leurs erreurs et leurs intuitions, développent une flexibilité neuronale supérieure.
C’est là que le cerveau d’un Leader se forge : dans sa capacité à tirer de chaque décision une leçon de précision et d’adaptation.
Ils apprennent plus rapidement, s’ajustent plus finement et s’adaptent à des situations de plus en plus complexes.
En d’autres mots, la qualité de vos décisions ne dépend pas du moment où vous les prenez… mais de la façon dont votre cerveau s’y prépare avant, et apprend après.
En Conclusion
Les dirigeants performants ne sont pas ceux qui décident rapidement, mais ceux qui pensent mieux.
Vos décisions sont le reflet de vos habitudes de pensée que vous répétez, jour après jour : plus vous entraînez votre cerveau à douter intelligemment, plus vos choix deviennent puissants.
« L’intuition sans esprit critique, c’est du hasard confiant. Le raisonnement sans émotion, c’est de la froideur inefficace.
« La vraie décision stratégique, c’est la rencontre maîtrisée des deux. »
Trop de leaders se vantent de décider rapidement. Les plus grands, eux, se vantent d’avoir su changer d’avis au bon moment.
Mais dans un monde où l’on confond vitesse et intelligence, prendre le temps de penser est presque devenu un acte de rébellion.
Si nous travaillons ensemble, ne regardez plus en arrière… car ce n’est pas la direction vers laquelle nous nous dirigerons.
La Question du Coach :
« Quelles décisions récentes avez-vous prises pour avoir raison maintenant… plutôt que pour avoir raison à long terme ? »
Si vous avez répondu « Aucune », ne paniquez pas : votre cerveau vient simplement de choisir la réponse qui le dérange le moins.
Comment Pense le MINDSET de Progression :
« Avoir raison peut se transformer en chute brutale. Rechercher la clarté et la vérité donne l’heure juste, et permet une progression à long terme. »
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P.S. : Si vous me découvrez avec cet article, je m’appelle Paul Rousseau. J’accompagne les Professionnels submergés et en quête de priorités claires, à avancer avec confiance.
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Paul
Paul Rousseau est Auteur Bestseller, Consultant d’Affaires, Conférencier, et Coach en MINDSET, Artiste Martial (Ceinture noire 2e Dan dans 6 différentes disciplines d’Arts Martiaux), Paul Rousseau est Entrepreneur et Fondateur de Top Shape Fitness, et du Podcast MINDSET 360 sur YouTube et Spotify.
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